mercredi 21 septembre 2011

COMMENT ÉRADIQUER LA CORRUPTION EN AFRIQUE?



Tout africain vous dira que vouloir éradiquer la corruption en Afrique c'est vouloir décimer les africains. Tant elle est enracinée dans les moeurs qu'elle est devenue institutionnaliser. Or son élimination complète est un préalable à tout forme de progrès. La corruption gangrène le fonctionnement de toute société et réduit ses institutions à des monuments vétustes dont le maintien symbolise son déclin abyssal. Comment changer la culture de la cupidité dont l'un des premiers effets chez les africains est la corruption? Poser la question c'est y répondre. Dans des pays où l'eau potable, l'hygiène de base, l'électricité sont des biens de luxe pour une tranche de la population, cela contraste tristement avec des dirigeants qui mènent des vies dans un confort indécent. Tout se monnaie en Afrique. Des femmes sur le point d'accoucher doivent d'abord donner des enveloppes à des médecins et des infirmières pour avoir un lit d'accouchement, les diplômes délivrés au lycéen peuvent être achetés sur le marché noir, les policiers sensés réguler la circulation réclament aux taxis des droits de passage sur leur maigre recette et j'en passe. Devant un tel constat affligeant quels sont les pistes pour changer cette culture de l'argent facile dans nos sociétés africaines?



LA PEINE CAPITALE POUR LA CORRUPTION!


Le châtiment qui doit être réservé à la corruption en Afrique est celui de la peine de mort par pendaison publique. J'entends déjà certains crié aux droits de l'homme, à l'immoralité d'un tel châtiment, à une forme de regression sociale et autres. Mais il en n'est rien de tout cela. Bien que j'accorde du crédit au fait que il n'est pas du droit d'un homme de décider du droit de vie ou de mort d'un autre, condamner la corruption par une simple peine de prison serait à tout le moins sous-estimer ses effets dans les sociétés africaines. Il y a cette phrase de Mather Luther King qui dit: «La paix n'est pas l'absence de la guerre mais la présence de la justice». Autant dire que toute guerre est juste en autant qu'elle justifie la paix. Dans le contexte de l'Afrique la guerre contre la corruption par le châtiment le plus sévère n'est qu'une cause noble et juste. J'ose croire que nous supporterons tous un tel châtiment contre des pédophiles qui abuseraient de nos enfants et bien dans ce cas la corruption a des effets encore plus ravageurs que cette tare car elle annihile l'espoir de tout un peuple, le réduit à la mendicité, crée une prison à ciel ouvert dans une société et concentre le pouvoir, la réussite et le succès dans les mains d'une infime minorité. Loin de moi l'envie de cultiver du sadisme, mais si je reviens à mon exemple du pédophile, un enfant qui naît dans un tel système ne serait pas si différent de celui qui a connu les sévisses sexuels de ce dernier. Il viendra au monde dans l'obscurité totale, y grandira et y mourrira. Ces rêves lui seront confisqués, sa joie prise en otage, sa jeunesse volée, son insouciance brisée et son rire jaunit. Un tel châtiment est à la mesure de ses effets néfastes dans la société. La corruption décime un peuple à petit feu.

Si pendaison il doit y avoir, pourquoi doit-elle être publique? Elle doit l'être à la lumière du jour devant un public averti pour servir d'exemple à la population. Il ne peut y avoir plus clair comme exemple et meilleur justice que celle rendue par le peuple et pour le peuple. C'est lui qui en paye le prix alors il serait juste et bon qu'elle participe à cette scène qui ne sera pas macabre mais salvatrice. L'histoire nous apprend que les français ont guillotiné Louis XVI. Nul besoin n'est de décrire ici ce qu'est devenue aujourd'hui ce pays. Une telle manifestation de la vindicte populaire ferait donc échouer l'argument selon lequel vouloir éradiquer la corruption c'est décimer les africains.

Sans vouloir être idéaliste, je conçois que les sociétés occidentales très développées n'ont pas pu éradiquer la corruption. Elle existe toujours mais force est de reconnaître qu'elle se limite dans un jeu de pouvoir et ne peut par conséquent être dissociable. Mais sa contamination dans la société civile, par le biais des institutions ou de ses organes de pouvoir telle la police est très limitée pour ne pas dire néant. Le but n'est donc pas de l'éradiquer dans le sens littéraire même du terme mais de la limiter de façon efficace dans la société civile car si ce travail est fait, il naîtra une logique circulaire envers les citoyens qui demanderont aussi à leur dirigeant d'en faire de même. 




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lundi 12 septembre 2011

L'INTÉGRATION DES BLANCS, LA SEULE VOIE PROSPÈRE POUR L'AFRIQUE!



Après 50 ans d'indépendance l'Afrique du 21ème siècle ressemble à peu de différences près à l'Afrique coloniale. Les recettes sont multiples sur la manière de développer ce continent au potentiel énorme mais celle qui fait du chemin en ce moment aussi bien chez des intellectuels de tout bord que dans la société civile africaine est celle de l'union africaine pour arriver à faire face aux défis de la mondialisation. Le continent africain foisonne de gens dynamiques dont la créativité, la résiliance, le courage n'a d'égal ailleurs dans le monde. L'union faisant la force, il est évident que si cet élan de résiliance face au désespoir et à la fatalité était mis ensemble, l'Afrique n'aura rien à envier au reste du monde. La question est donc ouverte «COMMENT UNIFIER L'AFRIQUE?». Il existe bel et bien une institution, l'Union  Africaine (UA), dont les lignes directrices sont celles d'une Afrique unie et parlant d'une même voix mais elle a été prise en otage par des luttes intestines de pouvoir. Il ne peut donc y avoir là un transfert vertical du sentiment d'unité vers la population. Les sommets de l'Union Africaine ressemblent mélancoliquement à un «dîner de cons» où des chefs d'États se rencontrent pour des causeries qui ont aucune importance sur le quotidien de leurs constituants. C'est donc à ce moment là qu'on se met à rêver d'une démocratie. Une démocratie où le peuple dicterait son destin à ses dirigeants, une démocratie où les élus devront rendre compte au peuple mais on se doit de retenir son souffle de peur de s'écarter de nos valeurs africaines. En effet la société africaine est une société féodale qui ne répond pas à un modèle de démocratie tel que nous le voyons en occident. Une forme de «démocratie autocratique» sied particulièrement à ce continent. La formule semble contradictoire dans sa sémantique mais elle en est loin. Elle traduit le fait qu'il faut qu'il y ait en place une sorte de caste d'élus dont le peuple a choisi qui aurait pour mission de gouverner. Le pouvoir devant rester dans les mains de ces élus, on s'assurerait donc qu'il y ait la paix et donc plus de guerres civiles. Ces personnes choisies par le peuple devront répondre à un certains nombre de critères qu'il aura choisi au chef desquelles l'éducation.

Comme tout être humain l'africain aura une grande fierté pour avoir transformé sa terre, avoir éduqué ses enfants, avoir donné de meilleures opportunités de vie à ses concitoyens car il en va de sa dignité, de son respect et de son illumination aux yeux du monde. Mais après avoir failli pendant un demi-siècle alorsqu'il avait en main les clés de son propre destin on se pose intuitivement la question: Pourquoi ne pas essayer autre chose? Je ne propose pas ici le retour à un système colonial ou d'esclavage, ni ne fait un postulat selon  lequel l'homme de l'occident est supérieur ou plus intelligent à l'homme de l'Afrique mais je suis certain qu'une ouverture de nos sociétés aux occidentaux dans une relation de partenariat pragmatique sortirait le continent africain de son bourbier.


LES OCCIDENTAUX DOIVENT PAYER LEUR DETTE MORALE ENVERS L'AFRIQUE!


J'ai déjà crié haut et fort sur ce blog l'erreur que faisait beaucoup d'intellectuels africains d'indexer l'occident d'être un type de cancer au progrès africain. Je voudrais sur cet article parler de façon nominative à une écrivaine, représentative de l'intelligentsia africaine, qui a dévoué son talent à vertement critiquer l'occident et en particulier la France et son président d'être responsable des maux de l'Afrique. Je voudrais ici parler de la très respectée écrivaine Calixthe BEYALA. Il me semble à mon sens qu'elle se trompe de champ de bataille. Elle vous dira qu'elle fait une différence fondamentale entre le peuple français et son Président ce qui revient ni plus ni moins à dire qu'on peut aimer un enfant et haïr sa mère. Même si le peuple français semble manifester son désamour avec son digne représentant, il serait malvenu pour un enfant dont on a accueilli dans une famille de critiquer de façon acerbe le père de cette famille même si les mêmes critiques sont formulées par les enfants de cette famille. Pour employer le language populaire, l'homme blanc n'est pas foncièrement mauvais mais parcequ'il est humain il doit d'abord veiller sur ses intérêts ce dont on ne saurait reprocher à personne.

L'histoire nous enseigne que le combattant pour les droits civiques Malcom X après avoir passé sa vie à diaboliser l'homme blanc a fini par reconnaître vers la fin de sa vie que la meilleure façon d'arriver à une meilleure société pour les noirs c'était également d'embrasser ses concitoyens blancs. Mather Luther King l'avait quant à lui rapidemennt compri. Il ne prônait pas une société noire ou blanche mais il a eu le rêve de voir ses enfants s'asseoir à la table de la fraternité avec leurs amis blancs. Aujourd'hui nous avons Mr. Obama Président des États-Unis d'Amérique.
Étant donné l'histoire de l'afrique avec l'esclavage et la colonisation, il serait tout à fait normal de demander à nos geôliers d'hier de venir nous aider à reconstruire l'Afrique de nos rêves. Ils ont cette dette morale envers l'Afrique. Nous vivons sûrement sur des continents différents mais nos destins sont intrinsèquement liés. Aucune frontière au monde ne peut faire barrage à la misère. Ainsi tourner le dos à l'Afrique c'est vouloir accueillir sa misère. L'Afrique n'a pas besoin d'une politique d'immigration chapeautée à Paris, à Londres ou à Bruxelles mais d'une bonne main d'oeuvre venue de l'occident pour l'aider à bâtir son continent.

Oui à l'unité africaine mais être uni contre l'occident parce qu'ils nous ont colonisé est quelque chose d'absurde. Si le principe de cette unité est «l'ennemi de mon ennemi est mon ami» alors une fois qu'on aura combattu cet ennemi que restera t-il de notre unité?


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mercredi 7 septembre 2011

LE SEXE: SEUL REMÈDE AU DÉSESPOIR AFRICAIN?


Il ne serait pas indécent ni déplacé de dire que la femme noire et africaine en particulier a reçu une bénédiction des dieux de la nature. En effet les femmes africaines sont reconnues pour leurs courbes généreuses. Loin de vouloir parler de ces créatures qui ressemblent à la perfection de façon abjecte, je voudrais ici soulever l'emprise que le sexe et la débauche occupe dans la société africaine.

Premièrement la société africaine est une société très pudique où les hommes et les femmes n'étalent pas leur amour sur la place publique. Une phrase telle «Je t'aime mon amour» vaut vraiment son pesant d'or. Allez donc comprendre le choc énorme que subissent les africains qui arrivent en occident et voient des adolescents s'embrasser dans les transports en commun ou des homosexuels se manifester leur amour mais il assez ironique de voir que ces gens qui clament être les garants de bonnes moeurs être des polygames ou encore mieux avoir plusieurs maîtresses avec autant d'enfants et cela sans même parler du fait qu'ils sont pour la plupart des chômeurs qui ont au moins cinq enfants maritalement reconnus. Les africains vous diront avoir beaucoup d'enfants c'est une bénédiction divine et qu'ils sont leur richesse et leur fierté. Je me suis souvent posé la question de ce que dirait les couples occidentaux de leurs progénitures puisque la moyenne est autour de deux à trois enfants par famille. Je ne pense pas que ce soit là une malédiction. Deuxièmement les filles, même celles qui ont un semblant d'instruction ou celles qui le sont réellement sont éduquées dans la perspective de plaire à son homme et être une bonne femme de maison. Dans cette optique là refuser d'assouvir les plaisirs bestialement sexuels de son homme est considéré comme une indignation. Elles doivent donc qu'elles aient envie ou non savoir sexuellement satisfaire un homme. En y regardant de plus près derrière toutes ces prétentions culturelles on se rend bien compte que c'est l'amour du sexe, le plaisir charnel qui est cultivé dans la société africaine.



FAMILLES NOMBREUSES: RICHESSE OU ADDICTION SEXUELLE?


Il est mal vu ou à tout le moins suspicieux d'avoir un un seul enfant dans un couple africain. Des couples de cinq enfants et plus voilà tout ce qu'il y a de plus normal en Afrique. Comment expliquer que des chômeurs sont des chefs de familles nombreuses si ce n'est pour l'amour du sexe? Nous ne sommes pas dans les chambres à coucher de ces personnes là mais il y a fort à parier que des calculs tels que quelle éducation auront ces enfants, quel avenir on voudrait leur construire ne sont posées sur le divan avant de passer à l'acte même de la conception. On en déduit donc logiquement qu'il y a d'abord l'envie puis on l'assouvit et quelques mois après vient l'enfant et on espère que la manne tombera du ciel pour combler tous ses besoins. On ne saurait reprocher aux africains d'aimer les enfants si c'est la raison d'avoir des familles nombreuses mais la question subsiste comment éléver sa belle marmaille quand on arrive pas à joindre les deux bouts? On peut brandir l'exemple de la Chine populaire pour démontrer que avoir beaucoup d'enfants n'est pas un frein au progrès économique et social. Cet exemple aurait du mal à s'appliquer en Afrique dans la mesure où l'Afrique n'a pas mis en place un système pour employer ce «baby-boom sexuel» contrairement à la Chine qui a utilisé sa population pour son agriculture dans les années 50. Elle a d'ailleurs mis en place des mesures coercitives pour limiter le nombre d'enfants à 2 par famille. Les africains devront donc plutôt emboîter le pas sur cette politique. Il est connu que le sexe a des vertus médicales en ceci quellle dimunie le stress chez l'humain mais comme tout remède, son abus est fortement proscrit. Pour preuve, ce n'est pas par hasard ou le fruit de la conspiration de l'occident dans le but d'exterminer les africains, comme on peut l'entendre ici-et-là, que ce continent a un fort taux élevé des malades du SIDA. Je n'irai pas jusqu'à proscrire l'utilisation du préservatif comme le Pape mais je pense qu'il serait quand même sage de mûrir notre réflexion avant d'envisager fonder une famille car les responsabilités qui viennent avec ne s'arrêtent pas à la conception. Il me semble qu'une meilleure éducation de la femme aura de meilleures conséquences sur le ralentissement dans cette course effrénée vers la perdition.



FEMMES: INSTRUMENTS DU DÉSIR OU MAÎTRESSES DE LEUR DESTIN?


J'ai toujours été fasciné par le cerveau d'une femme. Il est pour moi un mystère dont je n'aimerais pas en avoir le secret de peur qu'il cesse de m'étonner et de me fasciner. Elles savent aimer, manipuler, adoucir. Elles sont patientes et font tellement de sacrifice au nom de l'amour. L'amour et le soutien d'une femme vous assure la clé du succès. Il faut que les femmes africaines réalisent à quel point elles sont les premières victimes de cette pseudo-culture car ce sont elles qui payent le lourd tribu de ce désir incontrôlé. Elles doivent élever des enfants avec des pères qui ne à la maison qu'à l'heure du coucher. Ce sont elles qui sont au chevet de l'enfant malade, elles doivent se débrouiller tant bien que mal pour s'assurer qu'ils ont mangé. Le rôle du père se limite généralement à donner la fessée à l'enfant. Nos femmes, nos soeurs ne peuvent continuer à accepter cet état de fait. Elles ne doivent pas se soumettre comme ces hommes le leur disent ou comme la bible le dit. Mais imposer et instaurer le respect de leur chair car c'est la seule façon de contrôler des grossesses mal planifiées. Il me semble qu'en Occident les féministes ont ce slogan qui dit «Mon utérus m'appartient» même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec la substance de ce message car je pense que le fait de donner la vie est quelque chose de plus grand que l'utérus. C'est avoir une vision simpliste et réductrice du mystère de la vie mais ça a ceci de vrai que ça donne à la femme un vrai pouvoir de décision dans la conception de l'enfant. Cela passe inéluctablement par l'éducation de la femme africaine qui aura une maturité intellectuelle pour s'émanciper.




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lundi 5 septembre 2011

IMMIGRATION: LES AFRICAINS SONT-ILS DEVENUS LEURS PROPRES NÉGRIERS


Il était une fois alors que je suivais docilement mon cours d’économie du Québec, le professeur, un ancien premier ministre du Québec, Mr. Bernard Landry se met à expliquer la force et la générosité du peuple québécois. Il nous explique que vers les années 60 après que l’armée anglaise soit partie les québécois devaient se débrouiller seuls sans une économie efficiente, sans pratiquement aucun filet social. Les québécois pouvaient tous être tentés d’immigrer vers les États-Unis à la recherche de meilleures opportunités de vie. Mais non ! Ils résistèrent pour la préservation de leur société, de leur culture et firent tout pour conserver leur langue, le français. Comme il aimait tant le rappeler de façon naïve, «les québécois selon un écrivain québécois étaient des nègres blancs d’Amérique». C’était à ce moment que je lui posai la question : Monsieur pensez-vous pas que le système d’immigration tel qu’il est conçu en occident est une hypocrisie occidentale ? Dans la mesure où lorsque vous formez les ingénieurs, les économistes et autres intellectuels vous faites tout pour les retenir dans vos pays pour accroître votre productivité et ne mettez pas en place des mécanismes pour les contraindre ou faciliter leurs retours dans leurs pays respectifs pour bâtir leurs nations. En guise de réponse il m’offre une rhétorique de politicien expérimenté habitué à l’exercice questions-réponses avec des journalistes. Le jargon américain dirait qu’il fait du «flip-flop». Et là je recentre ma question : Vous parliez tantôt des québécois qui se sont battus et résister à la tentation d’aller vivre aux États-Unis, le point que je veux apporter est que dans le but d’avoir une Afrique prospère et un marché africain assez important ne faut-il pas favoriser le retour de ses cerveaux qui se trouvent dans les quatre coins du globe ? Et là dans un sourire digne d’un acteur hollywoodien il me répond : «Ni le Québec, ni la France, ni personne ne peut résoudre un problème africain !» Le message est très clair : Chacun veille sur ses intérêts et l’Afrique aux africains!
Je me suis souvent penché sur ce problème d’immigration ou ce qu’il convient d’appeler un fléau et j’ai trouvé qu’il est à la fois la solution pour la prise de conscience des masses populaires en Afrique (surtout en Afrique noire) et la voie de perdition de son vivier de changement et d’espoir à savoir sa jeunesse. J’irais même jusqu’à dire au risque de choquer beaucoup de mes lecteurs mais tant ceci me brûle les lèvres et est d’une pertinence déconcertante, le fait que la jeunesse africaine immigrante subit une sodomisation de sa conscience qui consiste ni plus ni moins en une spoliation de sa culture et de son histoire par elle-même en embrassant des idéaux occidentaux comme norme et modèle de vie. Une telle masturbation intellectuelle ne peut que laisser l’Afrique en marge de la mondialisation. Oui les mots sont lâchés : masturbation intellectuelle. Puisqu’en agissant de la façon dont elle agit elle se donne du plaisir à soi même, et qu’il est intense ce plaisir mais au bout du compte elle n’a pas de partenaire, elle s’isole et s’éloigne réduit sa relation, sa culture, son histoire à un plaisir éphémère dicté par sa conscience lessivée d’images qui prédéfinissent à sa place ce qu’est l’idéal.
L’immigration est une solution à considérer par tout africain qui veut changer les choses. Elle permet de cerner deux problèmes principaux pour les candidats au départ : La mentalité africaine et l’effet ou le résultat des politiques des États africains.


La mentalité africaine.
L’autre jour je me suis livré dans un échange d’idées avec une consœur érudite africaine sur la nécessité de créer les États-Unis d’Afrique. Après quelques échanges, elle me fait comprendre que mon rêve relève plus d’une utopie d’un jeune homme brillant. La faute de notre problème africain dit-elle se trouve dans le passé. Selon elle, il faut pouvoir faire sortir le continent africain de son néocolonialisme, donc enlever la forme de tutelle qu’ont les pays occidentaux sur les pays africains, ensuite régler le fléau de la corruption en Afrique, ce qui revient tout simplement à massacrer tous les africains auquel cas on a les États-Unis d’Afrique avec une seule personne qui vit tout seul dans son pays. Cette érudite relate ainsi, dans un cynisme très ironique, ce que pense «l’africain moyen». J’ai qualifié cette mentalité africaine, le paradigme de «la faute aux autres».
Oui, je veux changer l’Afrique et créer les États-Unis d’Afrique mais je ne suis pas naïf, vous n’êtes pas naïfs, nous ne sommes pas naïfs. Il y a bel et bien un statu quo en place et il se battra pour garder tous ses avantages dont il jouit depuis des années. Si vous vous en doutez, posez la question à Thomas Sankara ce que ça lui a valu de vouloir effacer la dette africaine à ces bailleurs de fonds, poser la question au ghanéen Nkrumah d’avoir eu l’idée de créer les États-Unis d’Afrique. La réponse à vos questions n’est qu’un silence mais un silence qui pourrait réveiller bien des morts.
Nous devons aussi accepter nos responsabilités face à nos échecs parce que j’ai du mal un tant soi peu à me convaincre que ce sont les européens qui viennent sur nos routes corrompre nos policiers, interdisent nos politiciens de construire des hôpitaux, ne pas mettre en place un système d’éducation digne de ce nom, détruire des infrastructures qui datent de l’époque coloniale et en construire de nouveaux et la liste est loin d’être exhaustive. Pour mieux avancer il faudrait que nous apprenions à nous parler de la façon la plus candide qu’il soit. Le problème avec notre mentalité est que nous sommes cupides. La cupidité est le premier frein à tout progrès africain. La recherche de la plus grosse voiture, la plus belle maison, la ruée vers la richesse, son intérêt personnel avant tout. Il y a des fois où j’aimerais tellement que la célèbre maxime de l’économiste libéral anglais Adam Smith «la recherche de l’intérêt personnel conduit à l’intérêt général» prenne tout son sens dans nos économies africaines mais il a de quoi reconsidérer sa vision d’une économie libérale quand il regarde nos économies africaines où les individus en poursuivant leurs intérêts personnels finissent dans l’un des deux extrêmes : L’extrême pauvreté ou l’opulence.
En quoi l’immigration permet-elle de cerner cette mentalité de cupidité ? Il y a qu’à voir les risques que les africains sont prêts à prendre pour aller en occident. Ils embarquent sur des pirogues avec femmes et enfants où ils ne sont mêmes pas sûrs d’atteindre l’autre rive. Ils meurent souvent dans une mer agitée par centaine. Cela n’émeut même plus personne en occident au point où leurs journaux les réservent la place des faits divers. Imaginez le courage que ça prend de se sacrifier et sacrifier ses enfants tous simplement pour pouvoir vivre en occident. Ne pouvaient-ils pas rester simplement dans leur pays et soulever une révolution où ils seront morts pour une vraie cause et auront eu droit à un enterrement digne de ce nom ? Non ils préfèrent un risque démesuré où leurs corps ne seront même pas retrouvés. Quant à ceux qui y arrivent à l’autre bout. Ceux là vivent dans des conditions tellement inhumaines que la simple description vous glacerait le sang.
J’ai dit à mon amie africaine, l’érudite, que les français ont décapité leur roi quand ils en ont eu marre de vivre dans des conditions indécentes, les américains ont combattu l’empire britannique quand ils en ont eu marre de payer des taxes élevés à la reine d’Angleterre. L’histoire sait ce que sont devenus ces pays : prospères et de grandes puissances. Mais elle a balayé ces exemples du revers de la main arguant qu’il ne faut pas aller chercher des exemples qui ne sont pas africains pour expliquer notre retard. Je veux bien concevoir que les peuples et les cultures sont différentes mais nous sommes tous de l’espèce humaine et nous vivons tous les mêmes frustrations face aux injustices sociales. Il n’existe pas de misère douce et de misère forte, de pauvreté blanche et de pauvreté noire, d’injustice asiatique ou d’injustice européenne. L’injustice, la misère ou la pauvreté affectent les peuples de la même manière à travers le globe. Ce qui rend mes exemples pertinents à bien des égards.
L’effet ou le résultat des politiques africains.
L’immigration permet de comprendre les politiques des nos états africains dans différents secteurs que ce soit l’économie, l’éducation, le sport et bien d’autres premièrement parce qu’ils sont soumis au test de la comparaison au système étranger. Prenons par exemple l’économie.
La main d’œuvre africaine n’est pas compétitive car sous éduquée, elle n’est pas non plus docile comme celle des pays comme la Chine, le Japon ou l’Inde. Disons le donc de façon candide le travailleur africain moyen est paresseux et sous qualifié. À défaut d’être en compétition avec l’Europe, les États-Unis ou la Chine, l’Inde ou le Japon pour des emplois qualifiés dans les secteurs comme la technologie et la science, le continent africain devrait remporter haut la main les emplois dans le secteur de la manufacture. C’est le secteur manufacturier qui a fait de la Chine ce qu’elle est aujourd’hui, une puissance qui talonne les États-Unis. En 2010, la Chine accède au deuxième rang de puissance économique derrière les États-Unis avec un Produit intérieur brut (PIB) de plus de 9% du PIB mondial. La main d’œuvre chinoise, ce sont des travailleurs disciplinés qui travaillent dans des conditions difficiles sans se plaindre, pendant de longues heures. Faites une pause dans la lecture et observez dix articles autour de vous et il y a fort à parier que sept sur dix articles sont «made in china» (fabriqués en Chine). Le taux de croissance du PIB africain par pays est très faible. Il est de l’ordre de moins de 1% l’an. C’est ici où je rejoins ma consœur africaine l’érudite mais je tiens à nuancer mon propos en refusant de mettre la faute sur autrui mais disant tout simplement que c’est le fruit de la mauvaise gestion des africains. En effet les économies africaines sont sous le dictat des institutions financières tels le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et différents agences de notation. Ces institutions ont des leviers sur nos économies par le biais de nos lourdes dettes. Elles peuvent donc disposer de nos ressources comme bon leur semble en échange de quelques aides. Pour arriver à redresser l’économie africaine il n’y a pas de solution miracle et cette solution est très simple elle s’appelle la productivité. Nous devons redoubler d’ardeur, nous devons travailler très dur comme si nos propres vies en dépendaient puisqu’elles en dépendent. La meilleure façon de commencer c’est d'être autosuffisant pour cela il faut promouvoir le secteur de l’agriculture. Je ne m’explique pas comment nous pouvons mourir de faim en Afrique quand nous avons des terres arables. L’investissement de nos politiciens doit se renforcer dans ce secteur par l’acquisition de matériel de pointe capable d’améliorer la productivité. Il est tout simplement anormal et indécent qu’une tomate venue de Chine vienne concurrencer une tomate locale à des prix abordables. C’est de cette autosuffisance que naîtra la créativité et la force productive africaine.
L’immigration comme je le disais plus haut permet le soulèvement des masses populaires. L’ingrédient pour tout soulèvement populaire est le même. D’abord il y a les mauvaises conditions de vie et ensuite la présence d’intellectuels dans la société civile qui poussent les classes populaires à prendre conscience de leur situation et de s’organiser pour prendre en main leur destin. Dans le cas de l’Afrique cette tâche reviendrait à ces intellectuels qui sont des avocats, des docteurs, des économistes formés en occident qui rentrent dans leurs pays d’origine améliorer le quotidien de leurs frères et sœurs africains. Au risque de déplaire à ma consœur africaine avec des exemples non-africains, c’est ce qui amena la révolution de mai 1968 en France, c’est ce qui donna la force au premier ministre du Singapour d’alors Mr. Lee Kuan Yew d’inciter son peuple à se soulever et à bouter hors de Singapour les japonais et les anglais. L’exemple africain ici serait le ghanéen Nkrumah après ces études aux États-Unis rentra en Afrique décida de vouloir fédérer l’Afrique. L’immigration nous aide donc à parfaire notre intellect pour pouvoir prendre en compte notre destin.

Ceux et celles qui décident de ne pas rentrer bâtir l'Afrique de demain ne sont pas si différents des négriers qui vendaient des esclaves aux européens contre du sel à la seule différence qu'ils viennent eux-mêmes vendre leur savoir en occident en échange d'un confort matériel. Peu importe votre niveau élevé dans l'échelle sociale dites vous bien ceci en vous regardant dans la glace tous les matins:  Pour l'homme de l'occident vous êtes tout simplement un misérable africain à qui on a donné une chance de réussir.